Le témoignage de Julie

Julie a 73 ans et est à la retraite. En 2004, on lui diagnostique un lymphome dont elle réchappe non sans peine. Lorsqu’on lui annonce un cancer du poumon en 2015, elle « n’arrive pas y croire ». Après six chimiothérapies et plusieurs radiothérapies, elle est aujourd’hui en rémission et veut continuer à mener son train de vie habituel.

 

 

LE DIAGNOSTIC DE JULIE

En 2015, au mois de février, j’ai eu la grippe, un peu comme tout le monde. Mais j’avais beaucoup de fièvre et elle ne baissait pas. Je suis donc allée voir mon généraliste qui m’a prescrit une radio. Suite à cela, mon généraliste a contacté un pneumologue et c’est allé très très rapidement. Au mois de mars, le pneumologue m’a fait passer des examens complémentaires puis m’a dit qu’un professeur pouvait m’opérer sur Lyon. Le professeur a expliqué que j’étais au stade initial de la maladie et que le plus tôt était le mieux pour l’opération. J’étais donc prête à le faire de suite ! La date a été fixée au 1er avril et finalement, le jour même de l’opération, j’ai pu rentrer chez moi. J’ai ensuite rapidement repris mes occupations.

Bien sûr, quand j’ai appris que j’avais encore un cancer, j’ai dit mais « ce n’est pas possible, je rêve ! Ils ont dû se tromper ! » J’ai été dans le déni et, quelque part, cela m’a peut-être aidée.

« J’ai ensuite rapidement repris mes occupations. »

FAMILLE & AMI(E)S

Après avoir eu ce lymphome en 2004, je n’avais pas envie de me battre à nouveau contre le cancer du poumon. Mais ma fille Carol m’a beaucoup poussée et mon compagnon m’a dit de me battre ! Ensuite mes proches ont toujours été là pour m’aider, pour me demander si j’avais besoin de quelque chose. Je me suis dit qu’il fallait que je me débrouille toute seule mais, en tous cas, j’ai toujours été bien soutenue, bien entourée.

Quand j’avais des visites, des scanners à passer, j’avais toujours ma fille, mon gendre ou des amis pour m’accompagner. Ma fille est très présente et m’invite tous les week-ends à manger. Et je pense que c’est hyper important. C’est 50% de la guérison, je suis persuadée. Et puis j’ai un tempérament à ne pas me laisser abattre, c’est ce qu’il faut faire !

« Quand j’avais des visites, des scanners à passer, j’avais toujours ma fille, mon gendre ou des amis pour m’accompagner. Ma fille est très présente et m’invite tous les week-ends à manger. »

GESTION DE LA MALADIE

Je pensais qu’on ne guérissait pas des cancers du poumon. Mais en fait, en lisant des témoignages, j’ai vu que si ! Et pour mon cas, ça a été pris au début donc il n’y avait pas de métastases.

J’ai d’abord eu l’opération de lobectomie pour m’enlever le haut du poumon droit. Puis j’ai eu six chimiothérapies. Ça a été très dur car j’étais fatiguée et je ne pouvais pas trop bouger. Et le fait de perdre mes cheveux, cela m’a fait beaucoup de mal. J’avais une perruque mais ce n’est pas toujours évident devant les gens.

Maintenant, j’ai un scanner à passer tous les trois mois et je fais aussi une prise de sang tous les mois parce que je suis devenue un peu hypocondriaque ! Mon prochain scanner est bientôt, et bien sûr, j’angoisse. Mais sinon je n’ai aucun médicament à prendre, je vis normalement, sans aucune séquelle entre guillemets.

« Je pensais qu’on ne guérissait pas des cancers du poumon. Mais en fait en lisant des témoignages, j’ai vu que si ! »

SANTÉ & ALIMENTATION

J’ai repris relativement vite mes activités. Au début la marche, c’était une catastrophe : je soufflais, je soufflais ! Mais petit à petit, j’ai repris. Tout comme le sport. Et puis voilà, quand je ne peux pas soulever de poids, je ne les soulève pas.

Quand on ne peut plus faire ce que l’on était habitué à faire, c’est énervant d’aller lentement. Aujourd’hui, je fais de la gym une heure par jour et je vais aux machines parfois pendant une demi-heure ! Je ne me vois pas rester dans un fauteuil et ne pas bouger !

Pour mon alimentation, rien n’a changé. Je n’ai jamais mangé beaucoup et là je mange exactement comme avant.

« Aujourd’hui, je fais de la gym une heure par jour et je vais aux machines parfois pendant une demi-heure ! »

ET DEMAIN?

En octobre 2017, lorsque j’ai passé mon scanner, le pneumologue m’a dit que j’étais en rémission complète.

Je suis très optimiste pour la suite. Quand je vois mon médecin, il me dit « vous n’êtes pas malade, allez-y, filez ! ». J’essaie de vivre au jour le jour, mais je ne fais pas des projets à long terme de peur d’être déçue. Je me dis plutôt « on verra bien ce qu’il va se passer demain » !

« J’essaie de vivre au jour le jour, mais je ne fais pas des projets à long terme de peur d’être déçue. »