Le témoignage de Jean-Marc

Jean-Marc a 54 ans. Diagnostiqué d’un cancer bronchique à petites cellules, il a écrit un livre sur son cancer, afin de partager son expérience avec d’autres patients.

 

Le diagnostic de Jean-Marc

Le diagnostic du cancer est comparable à une gifle de Mike Tyson. Je suis seul à l’annonce de la pathologie et je me sens complètement perdu.

« L’annonce de la maladie est d’une violence extrême. »

Famille et amis

Ma famille, et tout particulièrement ma femme et mes enfants, joue le jeu que je leur demande. Je souhaite dédramatiser ce cancer, pour que nous puissions en rire. Je ne veux pas être la cible de trop de compassion ou de larmoiements. Je souhaite vivre le cancer de la façon la plus heureuse possible.

« Je veux que ce cancer, on en rigole.»

Gestion de la maladie

Suite au diagnostic, j’ai commencé à calculer jusqu’à quel âge je pourrais voir mes enfants grandir. Je me suis demandé si je verrais un jour mes petits-enfants. Mais ces questions se sont estompées rapidement. Je ne souhaite pas avoir d’idées noires ou grises dans la tête, mais de toujours voir le soleil.

« Au début, on a tous peur de passer à la trappe. »

Santé psychologique

J’ai changé en me tournant davantage vers les autres. Le cancer est une épreuve, durant laquelle il y a beaucoup de réflexion sur soi-même. Je suis maintenant beaucoup plus joyeux que je ne l’étais avant, lorsque je travaillais.

« J’ai beaucoup changé, c’est une épreuve. »

VIE PROFESSIONNELLE & FINANCE

Heureusement pour ma situation financière, tous les frais relatifs au cancer sont pris en charge. C’est grâce aux chercheurs et à notre système de santé que je suis en vie aujourd’hui. Nous pouvons les en remercier.

« Financièrement, ç’a été très difficile. »

Et demain ?

Je me suis inscrit à l’association « Mon Réseau Cancer du Poumon ». J’y accède via une application pour les patients avec lesquels nous partageons cette même maladie. C’est grâce à ça que j’ai écrit mon livre. Les patients fédèrent à mes textes. Ils me disent que mon livre les fait rire et pleurer. Une personne avec des métastases cérébrales m’a dit que, pour la première fois, elle a réussi à rire de ces métastases.

Écrire est un soulagement. J’aimerais amener de l’apaisement aux malades par ce livre, et éventuellement par des échanges, des dialogues.

« C’est important, pour moi, de transmettre. »