Le témoignage d'Emmanuel

Emmanuel a 47 ans. En janvier 2019, il est diagnostiqué d’un cancer du poumon. Il est aujourd’hui en rémission.

 

LE DIAGNOSTIC D'EMMANUEL

Je n’ai pas eu de signes avant-coureurs de la maladie. Je ressentais simplement un peu d’essoufflement, car j’étais fumeur. Mais suite à la biopsie, je suis diagnostiqué d’un adénocarcinome dans le cancer du poumon. Sur le moment, je ne ressens pas grand-chose. Je pense ne pas avoir très bien compris ce qu’il se passait réellement.

« Sur le moment, je ne ressens pas grand-chose. »

Famille et amis

Les gens ont du mal avec le cancer, c’est quelque chose qui gêne. Ma compagne est d’un grand soutien, elle a été infaillible. Mais au bout d’un certain temps, afin de ne pas foudroyer l’ambiance si j’ose dire et de préserver mon couple, j’ai eu besoin de parler à des gens comme moi, c’est-à-dire à des patients. Car il n’y a qu’entre patients que l’on peut réellement se comprendre.

J’ai donc trouvé une association qui s’appelle Patients en réseau, qui fonctionne en version 2.0. C’est du virtuel.

Je suis aussi partenaire de l’association « Fight Club Cancer », qui fait plutôt du présentiel.
Mon parcours, auprès des associations, était surtout de trouver des gens comme moi, pour parler de nos problématiques sans polluer mon quotidien à la maison. L’objectif était de faire cette scission entre la maison et la maladie.

« Les gens ont du mal avec le cancer, c’est quelque chose qui gêne. »

GESTION DE LA MALADIE

C’est une fois que les traitements ont commencé que je réalise où je suis et pourquoi. Je fais vraiment confiance au corps médical, qui fait un travail merveilleux.

« Je fais vraiment confiance au corps médical, qui fait un travail merveilleux. »

SANTÉ & ALIMENTATION

Je joue de la batterie depuis maintenant 35 ans, même si dernièrement j’avais un peu lâché les baguettes. Pendant ma convalescence, je profite d’avoir un peu de temps et d’énergie pour reprendre. Ça me fait un bien fou !

Ça me permet de travailler la mémoire, une certaine mobilité aussi avec la coordination et la cohérence des mouvements. Et surtout, ça me fait plaisir.

C’est beaucoup de joie, beaucoup de satisfaction aussi, d’avoir un travail et de voir que le faire sérieusement, ça paie. C’est encourageant, et il s’agit pour moi d’atouts nécessaires avant une reprise professionnelle.

« Jouer de la batterie me permet de travailler la mémoire, une certaine mobilité aussi. »

Vie professionnelle et finance

Le monde professionnel actuel est assez dur. Une fois que l’on n’est plus là, on est facilement remplacé. Et puisque l’on n’a plus besoin de vous, on met quelqu’un d’autre à votre place. Une fois de retour, on essaie de vous trouver une place là où l’on peut.

« Le monde professionnel actuel est assez dur. »

Et demain ?

J’ai repris le travail dans une nouvelle mission, dans une nouvelle fonction.

Je veux me faire plaisir. Des plaisirs simples, certes ; mais je me fais plaisir.

J’aurais aimé rencontrer un patient comme moi aujourd’hui. Un patient qui soit en rémission, qui m’explique un peu le parcours. Et surtout, qui me donne de l’espoir en disant : ça fonctionne, accroche-toi. Crois-y.

« Ça fonctionne, accroche-toi. Crois-y. »