Le témoignage de Carole

Carole a 53 ans. Sa maman, âgée de 83 ans, a d’abord eu un lymphome en 2004, qui a pu être traîté à temps. En 2015, on lui a diagnostiqué un cancer du poumon. Elle est aujourd’hui en rémission totale. Mère et fille ne se sont jamais lâchées durant les épreuves.

 

 

LE DIAGNOSTIC DE SA MAMAN

Pendant l’hiver 2015, Maman n’allait pas bien, elle était très enrhumée. Elle avait une sorte de rhume ou de grippe qui durait depuis longtemps. Elle est allée chez le médecin qui lui a demandé de passer des examens complémentaires. Elle était très angoissée car elle avait déjà eu un lymphome en 2004. Elle a fait les examens et il s’est avéré que c’était un cancer du poumon…

Elle m’a annoncé cela et m’a dit que les médecins étaient optimistes car elle pouvait se faire opérer rapidement. Je l’ai accompagnée voir le médecin qui nous a dit qu’une opération était possible le 1eravril…

C’était presque amusant, comme une blague, cette date ! Bon, les choses se sont bien déroulées. De mon côté, en tant qu’accompagnant, on essaie toujours de faire bonne figure, d’être optimiste, voire même enthousiaste !

«De mon côté, en tant qu’accompagnant, on essaie toujours de faire bonne figure, d’être optimiste, voire même enthousiaste ! »

FAMILLE & AMI(E)S

En tant qu’aidante, j’ai fait en sorte d’être le plus disponible possible : en échanges téléphoniques, en déplacements, en étant là quand elle en avait besoin et même à l’embêter un peu quand elle n’avait pas le moral. Mon compagnon est lui aussi très présent, il a pris part à cette aide et à ce soutien. Je pense que cela fait beaucoup dans l’aide au malade.

Ça ne peut pas tout faire, mais c’est le fait que la personne sente qu’il y a quelqu’un qui peut aider, à qui elle peut parler. Nous, notre rôle, c’est de lui remonter le moral, de lui changer les idées aussi, de faire des choses qui ne vont plus lui faire penser à cette épée de Damoclès qu’elle avait au-dessus de la tête.

Sinon pour les tâches courantes, elle se débrouille très bien. Le concierge l’aide tout de même parfois, lorsqu’elle en a besoin.

« En tant qu’aidante, j’ai fait en sorte d’être le plus disponible possible. »

GESTION DE LA MALADIE

Elle a géré sa maladie avec énormément de courage. Elle est partie du principe que tout allait bien se passer. Elle avait quand même les angoisses de ses chimiothérapies, mais elle n’en parlait pas, sauf à des moments de trop plein.

Suite à son opération pour lui retirer un lobe pulmonaire, il y a eu une perte au niveau du souffle. Donc là c’est pareil, elle s’est dit qu’il fallait qu’elle se remette au sport, qu’elle se remette à marcher, qu’elle refasse des efforts, pour ne pas rester dans le canapé. Il y avait beaucoup de courage et d’envie de se battre. Elle a un comportement positif pour affronter la maladie, elle ne se laisse pas abattre.

« Elle est partie du principe que tout allait bien se passer. »

SANTÉ & ALIMENTATION

Maman est une personne très active. Elle va tous les jours à la salle de sport, elle marche avec ses amis le vendredi. Elle a mis un petit peu tout ça en stand-by au début, mais ensuite elle a tout repris progressivement. Elle s’est dit qu’elle avait passé le cap du cancer et que la vie continuait.

C’était un peu dur au niveau du souffle et ses capacités physiques sont un peu amoindries, mais bon ! Une pêche d’enfer et une envie de faire encore plus pour retrouver sa capacité respiratoire !

« Aujourd’hui, je fais de la gym une heure par jour et je vais aux machines parfois pendant une demi-heure ! »

VIE PROFESSIONNELLE & FINANCE

Ce sont des maladies qui coûtent cher. Elle était à la retraite et elle a été prise en charge. Lorsqu’elle est rentrée chez elle, je lui ai dit de prendre une personne pour faire le ménage mais je pense qu’elle n’y avait pas le droit car elle touchait une retraite un tout petit peu supérieure aux chiffres pour cela.

Sinon elle a eu des infirmières qui passaient chez elle, aucune difficulté de ce côté-là. Finalement, la maladie n’a pas changé son train de vie car elle se contente de peu !

« Elle a eu des infirmières qui passaient chez elle, aucune difficulté de ce côté-là. »

ET DEMAIN?

Depuis l’annonce de la maladie, il y a toujours cette angoisse. Elle va faire des contrôles tous les six mois et c’est à chaque fois très angoissant. Je l’accompagne ou alors c’est mon compagnon. Comme c’est son deuxième cancer, elle dit que s’il y a quelque chose de défavorable, elle ne ferait rien, elle ne lutterait pas.

Mais au final voilà, elle est aujourd’hui en rémission et elle envisage le futur avec toutes les possibilités d’une personne en bonne santé ! Elle fait son sport et voyage beaucoup.

« Elle envisage le futur avec toutes les possibilités d’une personne en bonne santé ! »