Le témoignage de Martine

Martine a 66 ans et est à la retraite depuis peu. C’est durant l’été 2018, qu’elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du poumon. Après de lourds traitements et une lobectomie, elle est aujourd’hui en rémission. Elle revient sur son combat contre la maladie, durant lequel elle a su compter sur le soutien de ses proches et l’apport énergétique de la pratique du Qi Gong. Plus que jamais, elle veut vivre de façon active et profiter des belles choses du quotidien.

 

LE DIAGNOSTIC DE MARTINE

Le diagnostic remonte à l’été 2018. J’ai eu des douleurs dans la colonne vertébrale très importantes, surtout nocturnes, qui ne passaient pas, malgré des anti-inflammatoires. J’ai fait une prise de sang qui a révélé des perturbations sur l’analyse. J’ai donc fait un scanner qui a montré une image suspecte. Étant médecin, j’ai vite compris, avec les mots du radiologue, ce qu’il en était. Donc j’étais sous le choc.

La relation avec la famille et les amis

Ma famille a été très présente, surtout mon conjoint qui était avec moi en permanence. Il est d’une nature plutôt optimiste donc il m’a beaucoup aidée. Et puis sinon, j’ai trois enfants, des petits-enfants, donc ça m’a aussi boostée. Après, j’ai aussi été très aidée par mes ami(e)s. L’entourage a été déterminant, ça c’est certain.

Pour moi ça a été une force sur laquelle je pouvais m’appuyer en permanence donc c’était très précieux.

L’hygiène de vie

Je pense que j’avais déjà une bonne hygiène de vie mais j’étais fatiguée par ma profession, par des décès familiaux. Mon alimentation a peu changé parce que j’avais déjà une bonne alimentation. J’ai simplement totalement écarté les sucres puisque j’avais la notion que les sucres étaient très mauvais quand on avait des cellules cancéreuses.

Quant au sport, j’ai évidemment eu des moments de pause à cause de mes traitements mais je n’ai jamais complètement abandonné.

La gestion de la maladie

J’ai eu d’abord de la chimiothérapie puis une lobectomie du lobe pulmonaire droit. Malgré cette intervention très lourde, j’ai vite repris et j’ai entamé ensuite de nouveau des cures de chimiothérapie. J’avais presque plus peur de souffrir de la chimiothérapie que de la maladie elle-même. Ça a été très dur à vivre. La chirurgie a même été plus assimilable que l’inconfort occasionné par la chimiothérapie. Il y a eu de la fatigue, un manque d’appétit, des troubles digestifs. Mais je les ai finalement, globalement, mieux supportés physiquement que psychologiquement.

Un mois après, j’avais presque retrouvé toutes mes fonctions normales. Comme effets indésirables, il y a aussi eu la chute des cheveux. Mais j’ai été très bien conseillée pour le choix d’une perruque, que j’ai très bien tolérée, donc ça n’a pas été le côté le plus difficile.

La situation financière et professionnelle

Au moment de l’annonce, j’étais encore en exercice professionnel mais j’avais le projet de m’arrêter. Étant uniquement en activité libérale, ça a été compliqué de trouver des remplaçant(e)s. Financièrement, je trouve que j’ai été très mal aidée car ma caisse de cotisation ne m’a pas prise en charge tout de suite. On a des frais qui continuent lorsqu’on travaille dans le privé. Cela vient rajouter des soucis. J’ai touché les aides qui m’étaient dues mais j’ai trouvé que c’était compliqué et tardif.

L’engagement

Pour moi c’est important de faire passer des messages. J’ai envie de témoigner aujourd’hui pour faire connaître mon combat personnel.

Les projets professionnels

Je suis aujourd’hui à la retraite mais j’ai plein de projets. Je prends des cours d’anglais, des cours de peinture et je vais peut-être prochainement faire des interviews bénévolement pour une radio locale.

Le Qi Gong

J’ai eu la chance de découvrir le Qi Gong peu de temps avant ma découverte de cancer. Et je n’ai pas quitté le Qi Gong pendant toute cette période, chose que je continue encore actuellement. Sachant les vertus thérapeutiques du Qi Gong, j’ai été encore plus assidue pour le pratiquer chez moi. Les mouvements sont à l’infini, c’est une discipline qui est connue en Chine depuis 2000 ans, ayant pour but de faire circuler l’énergie, en se basant sur les méridiens d’énergie qu’on a dans notre corps, qu’on peut stimuler nous-même par des mouvements très précis. J’en ai déjà senti les bienfaits sur le plan énergie et psychologique et physique.

Et puis sur ma capacité à récupérer au niveau pulmonaire. Parce que dans la mesure où on m’avait enlevé un lobe, il fallait quand même que je récupère ma capacité pulmonaire. Le Qi Gong m’a aidée car il y a des mouvements appropriés aux poumons, qui stimulent le méridien du poumon en particulier. Donc j’ai centré mes entrainements là-dessus, ce qui m’a vraiment stimulée.

Un message, un conseil ?

Je pense que la maladie rend chaque moment plus précieux. Après une épreuve, oui je pense que globalement on prend la juste valeur des choses et qu’on se fait moins de soucis pour des broutilles et que l’on accorde plus d’importance aux belles choses de la vie. Tout ce que j’ai fait à côté m’a beaucoup aidée, ainsi que le soutien de mes proches. Tout ce que l’on fait en plus est porteur d’énergie. Je recommande bien évidemment le Qi Gong car ça peut rapidement redonner de l’énergie. Mais chacun peut trouver l’activité qui lui convient. Il faut être prêt à rencontrer le maximum de gens, voir ses proches. Il faut continuer à vivre de façon active.

Par ailleurs, il est périlleux d’aller voir les statistiques sur internet. On est des individus et il faut réfléchir à une échelle individuelle. Donc, surtout, ne pas interpréter les statistiques pour soi-même.