J’ai soutenu Fanny en l’accompagnant voir son oncologue, en restant auprès d’elle, en ayant un deuxième regard, en posant d’autres questions à l’oncologue. Devant le médecin, j’ai écouté activement, posé des questions. J’ai essayé de prendre en compte tous les paramètres en demandant des explications face à des termes trop scientifiques qui nous échappent. J’avais un sentiment de gravité extrême.
Je l’ai aussi soutenu dans le quotidien, quand elle avait des coups de mou, en l’appelant de temps à autre, mais je crois que c’est surtout elle qui m’a soutenue !
La maladie occupe une place dans notre relation. Par exemple, je ne vais pas me permettre de lui raconter mes petits problèmes, même si elle est totalement ouverte aux problèmes des autres. Je pense qu’il y a une transformation des rapports, on se retrouve face à une réalité autre, à des situations qui sont plus graves. On prend de la distance par rapport à ses problèmes. Sinon, ça n’a pas énormément changé notre relation. On peut toujours s’exprimer librement, on parle de la maladie librement, et on parle de tout un tas d’autres choses !