S’organiser a-t-il prit du temps ?
L’organisation était simple : la priorité, c’était les rendez-vous et les examens de Liz. On savait, dès l’annonce de son cancer du poumon, quand étaient prévues l’opération et la chimiothérapie. Tout s’est donc passé vite. Je suis très actif et je n’aime pas rester assis à ne rien faire. La priorité a été de convenir avec ma DRH d’une durée de congés afin que je puisse accompagner au mieux ma femme. Ils ont été très compréhensifs. Le reste a suivi naturellement.
Au quotidien, qu’est-ce qui est le plus dur ?
C’est d’avoir l’impression d’être inutile ! On essaye tout… et sur le moment rien ne fonctionne : elle continue de s’affaiblir, il y a une chute des globules blancs, elle ne se lève pas du lit … Sur le moment, vous ne voyez pas les bienfaits de votre présence. Alors qu’à la fin elle vous dit : « heureusement que tu étais là ».
Y-a-t-il des périodes où l’espoir est ébranlé ?
J’ai toujours gardé espoir, pour nous, il n’y avait aucune autre possibilité. En revanche on se prend des claques, en même temps que s’ajoute la découverte de nouveaux éléments : l’opération, le choc du nouveau corps, la convalescence difficile, la chimiothérapie… À la fin de la chimio, vous vous dites « enfin c’est fini, enfin je vais pouvoir la récupérer, la voir reprendre du poil de la bête », et là c’est encore une nouvelle claque : la radiothérapie. On attend avec impatience l’arrivée de la guérison.